Le voyage en avion; chroniques d’une paranoïaque (partie 1)

Bon, pas trop paranoïaque comme une crainte que l’avion s’écrase ou quoi que ce soit du genre; non.

Peur des douanes et de l’intransigeance de certains de ces énergumènes qui leur servent d’employés! Ah et du système assez rigide concernant… pas mal tout quoi.

Premièrement, je suis arrivée à 11h30 PM à l’aéroport Pierre-Éliott Trudeau, à Montréal. Mon vol est à 6h50 le lendemain matin (pour des raisons de sécurité routière, j’ai demandé à ma mère de me conduire tôt afin de lui éviter le trajet de retour à 4h du matin). Donc, glandouille à l’aéroport (j’ai essayé de dormir, sans réel succès) pendant un bon 6 heures! Déjà, je suis complètement crevée, il m’en fallait pas beaucoup pour m’énerver.

Et donc. La chose se produisit: j’imprime ma carte d’embarquement aux machines automatisées (qui ne servent effectivement à rien, je confirme; un employé de la compagnie d’aviation va aussi vous en imprimer une!) et je regarde mon nom: ÉmilieMRS. MRS. Comme dans « Mme » mais en anglais (misizzz). Foutu directement sur mon nom! Je craque; on m’a bien avertie que le nom doit être identique à celui du passeport et clairement, mon nom sur mon passeport n’est pas ÉmilieMRS! Gros stresse, je me mets à suer comme un cochon dans la file d’attente pour la vérification des billets, je tremble en donnant mon passeport, m’imaginant déjà appeler mon agente de voyage en pleurs et en hurlant qu’elle est trop conne et et et… rien. J’suis passée comme dans du beurre.

Après ça, tout s’est bien passé (je crois que mon corps a sécrété une hormone de détente rendue là). J’ai essayé de faire une blague au douanier, il m’a même pas regardée (faire des blagues aux douaniers américains, c’est génétique chez nous. Mon père peut jamais s’en empêcher en appelant le douanier «man!» et en parlant hyper fort avec des accents de touriste venu faire la fête. Toujours très drôle).

Attente dans la section « internationale ». J’ai faim et y’a des bagels qui sentent la confiture dans les boutiques derrière moi… 6$ plus tard. Voilà.

Et l’avion arrive. Premier dodo depuis mon réveil ce matin là (20h environ!) J’ai dormi comme un loire, je me suis réveillée seulement rendue dans les nuages (ça surprend hein!), puis à l’arrivée à Chicago. Hop, une heure de moins au cadran.

Attente de 3h45, pas de wifi (payant! pouah! NON!)

Et l’avion arrive. Pas n’importe quoi hein, un truc genre cargo, immense et hyper lourd (mais comment COMMENT ils font pour voler? (amis ingénieurs, laissez-moi rêver)).

 Ah oui, ma caméra peut prendre des images panoramiques; je jubile devant les nouvelles possibilités qui s’offrent à moi, côté photo.

Et là, le calvaire des voyages longue durée en avion commence. Au début on se dit « meh, je vais dormir! » et là on se rend compte qu’en fait il fait trop chaud/ froid, qu’on a envie de pipi mais qu’on veut pas déranger la voisine, qu’on pue des aisselles, que nos pieds piques mais qu’enlever nos souliers signifie être accusé d’attaque terroriste… bref. Faut prendre son mal en patience.

Pour ma part j’ai vécu pas mal tout ça… mais! Avec la gracieuse voisine de siège en plus, qui m’a invitée à aller chez elle si je passe par Shikoku, parce qu’elle «a un fils de mon âge». Ah bon. Mais j’ai vu une photo… donc voilà, j’irai surement à Shikoku. Et la bouffe d’avion… non mais attendez là, vous n’avez pas goûté la bouffe de la Japan Air Lines! Ça n’arrêtait plus, c’était snack après repas après verre de ci et verre de ça! Et c’était excellent, vraiment. Le système de télé aussi, wouah! Par contre je confirme: Avengers en japonais, c’est… spécial (l’accent anglais de Hiddleston est définitivement nécessaire au rôle de Loki).

Et la chose se produisit, après 13 heures de vols, j’arrivais en sol Japonais.

(la suite éventuellement!)